Marc
Roturier

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Localisation: Yvelines
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Posté le: Jeu 28 Avr 2005 04:40:38?? ?Sujet du message: Peinture, Grand Palais : "De David à Poussin"
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"Poussin, Watteau, Chardin, David... Peintures françaises des XVIIe et XVIIIe siècle", au Grand Palais, square Jean-Perrin, Paris-8eme. Du mercredi au lundi, de 10 heures à 20 heures, le mercredi jusqu'à 22 heures. Jusqu'au 31 juillet.
- Communiqué de l'exposition "De David à Poussin" :
"... L'exposition 2005 du Grand Palais consacrée à la peinture française, de Poussin à David, dans les collections allemandes leur doit sa majesté et sa richesse : la margravine Caroline Louise de Bade, le duc Christian-Ludwig de Mecklenbourg-Schwerin, les comtes de Schönborn, Christian IV, duc des Deux-Ponts, Frédéric II, roi de Prusse, qui ont vécu au XVIIIe siècle ; après eux, Louis Ier, roi de Bavière, et, au XXe siècle, des conservateurs et savants à Berlin, à Francfort, à Munich et à Karlsruhe.
L'une aimait Chardin, un deuxième Oudry, un autre Poussin, un autre encore Watteau et Lancret. Des émissaires envoyés à Paris et des marchands leur ont permis de constituer leurs galeries privées. "Je ne cherche que les grands maîtres, écrivait la margravine de Bade, puisque je ne regarde mon cabinet que comme la bibliothèque d'un homme de lettres, faite pour m'instruire."
En 1759, à 36 ans, elle achète deux Chardin, et deux autres en 1761. "Ils sont admirables", affirme-t-elle. Ils le sont en effet, tout comme les Champaigne de Leipzig et de Mayence et les Poussin de Munich et de Dresde, dominés par l'autoportrait de 1649, que dessert son accrochage trop à l'étroit, une constante de l'exposition.
A contempler leurs acquisitions, à lire dans le catalogue (indispensable par conséquent), les essais consacrés par les chercheurs allemands à la constitution et à l'évolution de ces collections, il apparaît que ces amateurs, particulièrement ceux du siècle des Lumières, achetaient selon leurs goûts et les modes du temps, et non selon l'exigence d'exhaustivité chère aux historiens. Vivant pour la plupart assez loin des principaux centres de création artistique - Rome, Venise, Amsterdam ou Paris -, ces mécènes n'en puisaient que plus librement dans le marché des ?uvres contemporaines ou d'un passé proche.
De là des présences appuyées et des absences qui intriguent : beaucoup de caravagesques pittoresques, de La Tour et de Régnier, et très peu de Stella ou de La Hyre. Une surabondance de Watteau, Lancret, Nattier, Vernet et Boucher mais très peu de Fragonard et de Robert. Une foule de portraits plus ou moins officiels et fort peu de peintures religieuses, ce qu'explique sans doute pour l'essentiel la domination du protestantisme.
L'exposition, par son abondance et sa variété, présente donc tous les éléments nécessaires à une histoire du goût entre les deux nations. Celle-ci serait d'autant plus intéressante à développer qu'elle prendrait en compte les facteurs religieux, politiques, diplomatiques et géographiques qui s'entrecroisent, se heurtent ou se conjuguent ..."
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