Jules Grévy, Président de la république
Né en 1807 Gouverne de 1879 à 1887 Mort en 1891
Jules Grévy, est né le 15 août 1807 Mont-sous-Vaudrey (Jura), il fait ses études au collège de l’Arc à Dole, il obtient une licence de droit à Paris et devient avocat. Il publie, en 1836, un recueil général de formules pour tous les actes judiciaires, Le Procédurier.
1839 : Sous la monarchie de juillet, il plaide lors de procès politiques, notamment l’affaire des « Saisons », où les accusés sont poursuivis pour atteinte à la sûreté de l’état.
1848 : Jules Grévy débute sa carrière politique lors des événements de 1848, il est nommé commissaire de la République dans le Jura par le gouvernement provisoire.
1848 : Il est élu député du Jura, Il se rend célèbre, lors des débats relatifs à l’élaboration de la Constitution, par son opposition à l’élection du président de la République au suffrage universel, Mais « l’amendement Grévy » est repoussé.
1849 : Jules Grévy est élu vice-président de l’Assemblée.
1848 : Jules Grévy épouse Coralie Fraisse, fille d’un tanneur de Narbonne, dont il a eu une fille, Alice.
1851 : A la suite du coup d’état du 2 décembre il est arrêté, puis relâché , il retourne à sa carrière d’avocat.
1862 : Jules Grévy est élu membre du conseil de l’ordre des avocats du Barreau de Paris puis, le 4 août 1868, bâtonnier de l’ordre des avocats.
1862 : L’empire devenant libéral, il revient à la politique et est à nouveau élu député du Jura en 1868 et en 1869.
1870 : Il s’oppose, avec Thiers et Gambetta, à la déclaration de guerre en 1870 et condamne l’insurrection de la Commune.
1871 : il est élu président de l’Assemblée nationale jusqu’à sa démission en avril 1873.
1876 : Il est à nouveau président de la Chambre des députés.
1877 : A la suite de la disparition de Thiers, le 3 septembre 1877, dont il prononce l’éloge funèbre, il est chargé de la direction du parti républicain.
1879 : Le 30 janvier, le président Mac Mahon démissionne et Jules Grévy est élu président de la République par le Congrès réuni à Versailles.
1879 : Dans le message lu aux Chambres le 6 février, Jules Grévy expose sa conception de la fonction présidentielle, « soumis avec sincérité à la grande loi du régime parlementaire, je n’entrerai jamais en lutte conte la volonté nationale exprimée par ses organes constitutionnels ». Ainsi a-t-on parfois parlé de « constitution Grévy » pour qualifier cette interprétation restrictive des prérogatives présidentielles désormais en vigueur sous la IIIe République.
1879 : Léon Gambetta est élu président de la Chambre des députés,Le 14 Juillet est décrété fête nationale et la Marseillaise hymne national.
1879 : Traité de protectorat sur le Congo.
1880 : 14 juillet, première célébration de la fête Nationale et remise du drapeau tricolore aux armées.
1880 : En politique intérieure, son mandat est marqué par des mesures anticléricales : malgré ses convictions modérées, il laisse le gouvernement Freycinet prendre deux décrets en mars, l’un pour disperser les jésuites, l’autre pour instaurer un enregistrement obligatoire des congrégations. En politique extérieure, le président Jules Grévy manifeste un grand souci de paix, en particulier vis-à-vis de l’Allemagne, tandis qu’il doit faire face à la crise boulangiste.
1880 : Il fait opérer quelques transformations au Palais de l’Élysée durant son mandat : installation du téléphone, construction du jardin d’hiver et pose d’une pendule sur le bâtiment central.
1881 : Traité du Bardo: Protectorat sur la Tunisie.
1881 : Le mariage de sa fille avec Daniel Wilson, député, est célébré à l’Élysée même, en présence de Jules Ferry, témoin du marié, et de Léon Gambetta.
1882 : Mort de Gambetta : Blessé, en nettoyant son pistolet (ou blessé par sa maîtresse Léonie Léon), mal soigné, il décède des suites de cet accident. Il eut des funérailles nationales.
1883 : Mort du comte de Chambord, dernier représentant de la branche des Bourbons.
1883 : Traité de Hué: Protectorat français sur l’Annam et le Tonquin.
1885 : Jules Grévy est Réélu en décembre.
1885 : Mort de victor Hugo le 22 avril, laïcs et religieux se disputent l’organisation de ses funérailles, du coup le Parlement vote des obsèques nationales. Une chapelle ardente est dressée sous l’Arc de Triomphe. Son corps repose au Panthéon. 1 millions de personnes y assistent.
1885 : Louis Pasteur décide de tester son vaccin antirabique sur un être humain (Joseph Meister).
1886 : Le général Boulanger élu ministre de la guerre. D’importantes réformes à son actif (adoption de fusil Lebel, assouplissement de la discipline, congés agricole pour les conscrits paysans), le font aimer des militaires.
1886 : Loi d’exil pour les chefs des familles ayant régné.
1887 : Affaire Schnebelé: Grave incident diplomatique: commissaire de police au poste de frontière franco-allemand de Pagny-sur-Moselle, attiré côté allemand par son homologue, il est arrêté et incarcéré pour espionnage. Boulanger, appelle à la mobilisation.
1887 : Ministère Rouvier. Boulanger est évincé.
1887 : Boulanger est affecté à Clermont-Ferrand, à la tête du 13ème corps d’armée, Manifestation à la gare de Lyon des « boulangistes » pour le départ du général.
1887 : il est contraint de démissionner le 2 décembre à la suite du scandale provoqué par la découverte d’un trafic de décorations auquel est mêlé son gendre Daniel Wilson.
1891 : Il s’éteint à Mont sous Vaudrey le 9 septembre 1891.
® Portrait de Jules Grévy Jules Grévy, peinture de Léon Bonnat, château de Versailles.