Jean Jacques Régis de Cambaceres Second Consul
Né en 1755 Gouverne de 1799 à 1802 Mort en 1824
Jean Jacques Régis de Cambaceres est né en 1755 à Montpellier, il était le fils de Jean-Antoine de Cambacérès (1715-1801), conseiller à la Cour des Comptes, Aides et Finances de Montpellier, la famille Cambacérès était de noblesse de robe, elle comptait trois générations de magistrats.
Jean-Jacques Régis fait ses études au collège d’Aix-en-Provence
1772 : Jean Jacques Régis de Cambaceres est avocat à Montpellier.
1774 : Jean Jacques Régis de Cambaceres succède à son père dans la charge de conseiller à la Cour des Comptes, Aides et Finances de Montpellier, il occupera cette charge pendant 15 ans.
1790 : il est un des fondateurs de la « Société des Amis de la Constitution et de l’Égalité de Montpellier ».
1791 : Jean Jacques Régis de Cambaceres est élu président du Tribunal criminel de Montpellier.
1792 : il est élu député de l’Hérault à la Convention nationale.
1792 : Jean Jacques Régis de Cambaceres est nommé membre du comité de la Législation civile et criminelle, il en sera par la suite le président.
1793 : la Convention charge Jean Jacques Régis de Cambaceres et le comité de Législation de préparer Code civil, il ne sera pas adopté
1794 : Tallien et Legendre viennent lui dire qu’« il faut agir nettement » en parlant de Robespierre. Cambacérès leur répond: « Pour voter avec vous, oui, mais pour combattre, non, car je ne sais pas seulement comment on arme un fusil », 2 jours plus tard, c’est la chute de Robespierre.
1794 : Première rencontre entre Jean Jacques Régis de Cambaceres et Bonaparte suite a la destitution par la convention de son poste de commandement, Jean Jacques Régis de Cambaceres en fait une description :
« Quelque temps après, a-t-il raconté, je logeais alors rue Chabanais nº 31, on frappa à ma porte à huit heures du matin. J’invite à entrer, je vois un petit homme sec, jaune, mal peigné, les cheveux plats pendant en oreilles de chien (c’était la mode), vêtu à la diable, des bottes trop courtes, un habit trop long, la cravate éraillée, le chapeau constatant le service ; mais, à travers ce fagotis, une main effilée, blanche, dessinée à ravir, une bouche charmante, surtout quand un sourire bienveillant ou railleur l’animait, et puis des yeux… oh quels yeux, ceux du lion, de l’aigle… Au premier aspect, je fus saisi ; et sous le charme à la première phrase dite… ».
« Citoyen, je suis le général Napoléon Bonaparte, que vous avez injustement destitué ». « Ah! général, je ne le pense pas ; il y a erreur, sans doute, mais si je l’ai commise, je crains déjà d’avoir eu tort ». « À la bonne heure ; vous êtes un sage ; les sots prétendent seuls à l’infaillibilité, le Pape en dehors ». « Je me mis à rire et reprenant : « En vérité, général, vous seriez bien en droit de me gronder si j’avais vu en ceci autre chose qu’une affaire de forme ; ce serait trop absurde de ma part si je voulais vous juger comme militaire ; j’ai vu seulement le fonctionnaire public refusant obéissance à l’autorité constituée. Le fait est évident, vous ne le niez pas ; j’ai agi comme tout autre aurait agi à ma place ». « Maintenant, faut-il vous parler à coeur ouvert, j’avouerai qu’on a commis à votre égard une haute injustice… ». « Le général venait me quereller, il me quitta disposé à se lier avec moi ».
1795 : il est élu au conseil des cinq cents.
1796 : il soumet un nouveau projet de code civil, le projet est rejeté.
1796 : il est élu président du conseil des cinq cents.
1797 : il n’est pas réélu au conseil des cinq cents.
1799 : Jean Jacques Régis de Cambaceres est nommé ministre de la Justice.
1799 : Jean Jacques Régis de Cambaceres participe activement au coup d’état du 18 brumaire, le Directoire est supprimé et le Consulat mis en place, Bonaparte, Sieyès et Ducos sont nommés consuls provisoires, Cambacéres est confirmé a son poste de ministre de la justice.
1799 : Bonaparte est nommé premier consul, Cambacéres second consul et Lebrun troisième consul, ils sont élus pour 10 ans.
1802 : il participe à la nomination de Napoléon Bonaparte comme consul a vie.
1800/1804 : Napoléon Bonaparte premier consul charge Cambaceres de rédiger un code civil qui sera adopté en 1804, code toujours en vigueur.
1804 : Jean Jacques Régis de Cambaceres est contre l’arrestation du Duc d’Enghien et essaie d’en dissuader Napoléon, ce sera peine perdue.
1804 : il n’offre qu’une résistance de principe à l’établissement de L’Empire.
1804 : Jean Jacques Régis de Cambaceres est nommé archichancelier d’Empire.
les fonctions d’archichancelier de l’Empire étaient définies par l’article 40 du sénatus-consulte organique du 28 floréal an XII, il fait fonction de chancelier pour la promulgation des sénatus-consultes organiques et des lois ; il préside les sections réunies du conseil d’État et du Tribunat ; il est présent à la célébration des mariages et à la naissance des princes ; reçois le serment des dignitaires de l’Empire, des ministres et des hauts magistrats ; signe et scelle les commissions et brevets des membres des Cours de justice et des officiers ministériels… Par ailleurs, comme grand dignitaire, l’archichancelier est inamovible (article 34), sénateur et conseiller d’État (article 35), membre du grand Conseil de l’Empereur, du Conseil privé et du Grand Conseil de la Légion d’honneur (article 36). Enfin, l’archichancelier préside le collège électoral de Bordeaux (article 45).
1808 : Jean Jacques Régis de Cambaceres est nommé Duc de Parme.
1810 : Il est chargé du divorce de Napoléon Ier et de Joséphine.
1814 : Napoléon Ier abdique, Jean Jacques Régis de Cambaceres quitte la vie publique et tente de se faire oublier.
1815 : Napoléon Ier s’évade de l’île d’Elbe, c’est le début des cent jours, Jean Jacques Régis de Cambaceres reprend son poste auprès de l’empereur.
1815 : Il est exilé par Louis XVIII.
1818 : Il est autorisé à rentrer en France. il y mène désormais une vie austère
1824 : Il meurt à Paris; il est enterré au Pere Lachaise.
® Le Prince-Archichancelier de l’Empire, par Henri-Frédéric Schopin.